J'exècre tellement les gens. Leur hypocrisie, leur indifférence, leur perversion, leur sadisme parfois.
Je hais leurs regards dans la rue, dégoutants bien trop souvent. La façon dont ils vous toisent dans retenue, comme des animaux. Je hais la centaine de personne qui peut vous voir les traits tendus, les yeux rouges et l'air abattu sans un sourire encourageant ou un geste réconfortant.
Je déteste même les meilleurs. Vous étiez où tout ce temps? J'ai du tout ravaler, j'ai du refouler ma souffrance car ce n'était pas ce que vous vouliez voir. J'ai du simuler, omettre les détails les plus importants de ma vie, pour continuer à me sentir un minimum "aimée". J'ai sombré presque aussi bas qu'il y a des années et fort heureusement, qu'il restait ses bras à elle pour me protéger, car le peu d'appels à l'aide que je vous ai lancé se sont évanouis dans un silence gêné et quelques bafouillages lâches.
Et puis il y a bien pire que vous qui avez tout de même réagi quand j'ai explosé pour la première fois, il y a quelques jours.
Il y a ceux qui se délecte de vos faiblesses, qui appuient dessus pour le plaisir, sans rien savoir, sans rien connaître. Ceux qui s'empressent de vous noyer à peine votre tête sortie de l'eau. Ceux là même qui vous adulaient quand vous étiez fortes, quand vous saviez rire sans masque, et surtout quand vous étiez froide et indépendante. Qui prennent maintenant du plaisir à rendre épouvantable votre situation déjà bancale.
Des personnes qui ont fait part de mon entourage, que j'ai considéré comme des amis pour certains. C'est comme grandir et aller de désillusions en désillusions.
Parfois j'ai la sensation que le monde ne tourne pas rond, mais au fond peut être que je ne sais juste pas tourner avec lui.